vendredi 5 février 2021

Interpréter ce qui est écrit sur votre montre

Mis à part les aiguilles et les chiffres qui marquent le temps, plusieurs mots ou indications peuvent se trouver sur le cadran d’une montre. Bien entendu, le nom ou le symbole de la marque est la première chose qu’on s’attend à y trouver. On peut toutefois rester surpris ou désorienté par les différentes expressions qui sont imprimées sur la face d’une montre. Voici un petit florilège qui vous aidera à donner un sens à ce que vous pouvez potentiellement voir sur votre montre.

 

 





·      Titanium : ceci indique que le boitier est fait de titane, un matériau résistant et très léger.

·      100m : correspond au degré d’étanchéité de la montre.

·      A4810 : le numéro de modèle de la montre.

·      Japan Movt : le mouvement de la montre est fabriqué au Japon.

·      Lithium : la pile qui actionne la montre est au lithium, ce qui garantit une plus longue durée de vie (10 ans selon le manufacturier)

·      Super Luminous : fait référence au produit luminescent appliqué aux aiguilles et à certains éléments du cadran. On utilise aujourd'hui une substance appelée "Luminova". Inventée au Japon en 1993, elle n'utilise aucun élément radioactif.





 

·      17 Jewels : indique le nombre de rubis que possède le mouvement. Cette mention sert surtout à des fins d’image et de marketing.

·      Ra Swiss Ra : généralement dans le bas du cadran, on met le nom « Swiss » pour désigner la provenance du mouvement. Les lettres « RA » permettent de savoir que les aiguilles ont été traitées au radium pour les rendre luminescentes dans la noirceur[1].

 

 




 

·      Antimagnetic : un des ennemis des montres mécaniques est le magnétisme. Un champ magnétique peut affecter le fonctionnement des composantes des mouvements, notamment le spiral du balancier. Un symptôme fréquent est un montre qui prend de l’avance.

     Les pièces des montres « antimagnétiques » sont composées d’alliages non-ferreux, qui sont moins facilement magnétisable, comme du nickel.

 






 

·      Shockproof : les mécaniques horlogères sont relativement fragiles et des chocs mécaniques peuvent nuire à leur bon fonctionnement. Le balancier et ses fragiles pivots sont notamment sensibles aux impacts. Depuis les années 1930, les fabricants montent les rubis qui supportent le balancier sur un ressort qui permet d’absorber les heurts qu’une montre pourrait subir. On voit un exemple de ce type de ressort dans la photo ci-dessous.

 

·      Unbreakable Mainspring : ceci ne se retrouve que sur les montres fabriquées à partir des années 1950. Le ressort-moteur était auparavant fait de métaux qui finissaient par s’user et casser. De meilleurs alliages ont contribué à rendre les ressorts-moteurs plus solides et plus durables. On a aussi équipé ces derniers de mécanismes qui préviennent leur sur-remontage, ce qui limite le stress sur le métal.

 

L’expression Permaspring est parfois utilisée à de mêmes fins.


 

 




·         Il arrive que les fabricants de montres deviennent créatifs. Comme dans l’exemple ci-contre, ils indiquent le diamètre de la montre en millimètres; la mention Analog sert seulement à rappeler, de façon un peu superflue, qu’il s’agit d’une montre analogique (et non numérique). Finalement, Saphirglas nous apprend que le verre de la montre est de type saphir, le plus résistant sur le marché.




·         Automatic : les montres automatiques sont très populaires et considérées comme des montres supérieures. Il est donc fréquent de voir cette mention sur le cadran. Parfois, l'expression "Selfwind" est aussi utilisée. 

·         Seastar : de nombreuses marques de montres inscrivent le nom du modèle sur le cadran, notamment pour les modèles emblématiques de la marque.

·         T Swiss T : un peu comme avec la mention Ra vue plus haut, le « T » indique que du tritium est utilisé pour rendre la montre luminescente dans le noir. Moins dangereux que le radium, il est encore utilisé de nos jours.

 




·         GMT : ces lettres veulent dire Greenwich Mean Time, c’est-à-dire l’heure au méridien zéro (qui passe par Greenwich en Angleterre). Cette inscription se trouve sur les montres qui disposent d’une aiguille additionnelle pour marquer l’heure d’un second fuseau horaire. Par exemple, les aiguilles régulières montrent l’heure à Montréal, et la plus petite aiguille (celle avec le triangle, ci-contre) marque l’heure dans un autre pays du monde.

 



[1] Le radium est appliqué en très petites quantités, ce qui le rend inoffensif pour le porteur de la montre. Il faut toutefois être prudent si on ouvre la montre pour la réparer ou l’ajuster.