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dimanche 19 janvier 2020

Ma "birthday watch"!

On collectionne pour toutes sortes de raisons. Par intérêt (ou par amour) pour le type d'objet qui titille notre envie. Pour son histoire, pour ses qualités esthétiques, ou même par tendance à l'accumulation (qui a dit que les collectionneurs ne sont pas un peu"hoarders"!).

Je collectionne des montres depuis quelques années, mais j'ai déjà développé des intérêts assez pointus en la matière. J'ai commencé avec des montres modernes (lire : neuves), mais j'ai récemment pris un virage "vintage" (voir mon dernier billet à ce sujet). Je regarde surtout du côté des Timex. Elles sont abordables, la compagnie à une très riche histoire, et j'adore les designs créés par la compagnie entre 1950 et 1980.

Comme dans la plupart des objets de collection, certains sont plus recherchés. Dans la seconde moitié du 20e siècle, Timex a produit plusieurs modèles différents : Marlin, Mercury, Sprite, Viscount, Timex 100, Timex 21, Dynabeat et Timex Q. De ce groupe, ce sont surtout les Marlin qui la cote auprès des collectionneurs. Timex a d'ailleurs ajouté une réédition moderne de la Marlin tout récemment à son offre de modèles neufs.

Une Timex "Dynabeat", une des premières générations de montres électriques avant l'arrivée massive des montres
au quartz dans les années 1980. Celle-ci est aussi intéressante à cause de son cadran de  type "téléphone".
Photo : François Cartier

Pour ma part, je n'ai pas de préférence parmi ces différents modèles. J'y vais surtout en fonction du look de la montre. Certains des modèles épurés et classiques des années 1960 sont très jolis, tout comme des montres plus "funky" produites dans la décennie suivante. Et comme les prix sont encore très raisonnables, je peux ajouter des montres à ma collection sans me ruiner.

Funky, vous dites? Une Timex Marlin de 1975.
Photo : François Cartier
J'ai toutefois fait une acquisition plus spéciale il y a quelques semaines. Dans la communauté des collectionneurs de montres (et ça doit s'avérer ailleurs aussi), certains cherchent un modèle qui a été produit l'année de leur naissance. Une "birthday watch", quoi! J'ai bien aimé l'idée. J'avais déjà des montres des années 1960 et 1970 dans ma collection, mais aucune de 1968! Je me suis donc mis en quête de ma montre d'anniversaire sur les sites de revente en ligne.

Dès les premières recherches, j'ai identifié une belle Timex sur eBay. Selon le vendeur, elle datait de 1968, elle fonctionnait bien et son état général semblait bon pour une montre vieille d'un demi-siècle.

La montre anniversaire, telle que reçue.
Photo : François Cartier
L'intérieur de la montre en bon état. Vu qu'il s'agit d'un mouvement
automatique, on voit le rotor (structure semi-circulaire sur le dessus).
Photo : François Cartier
Mais comment dater une montre hors de tout doute me demanderez-vous? Est-ce que je devais me fier aux informations fournies par le vendeur? Pour certaines marques, il faut avoir accès aux catalogues, ou regarder dans la mécanique pour trouver un numéro de série. Les modèles plus dispendieux comme les Omega, par exemple, ont chacun leur numéro de série gravé sur leur mouvement. Il est ensuite assez facile de trouver des listes sur le web où on indique à quelle année de fabrication correspond notre numéro de série.

Le numéro de série sur un mouvement de calibre 1030 de Omega.
Source : retrovintagewatch.com
Heureusement pour les collectionneurs comme moi, Timex a inscrit en très petits caractères des numéros en bas du cadran de la plupart de leurs montres produites entre les années 1950 et 1980. Le code est très simple :
  • La première série de numéros (à gauche du "6") indique le modèle.
  • Les deux ou trois chiffres suivants correspondent au numéro du mouvement (le type de mécanique qui actionne la montre).
  • Les deux derniers chiffres, pour leur part, nous donnent l'année de fabrication. 

Photo : François Cartier
Dans le cas de ma montre anniversaire, les photos du vendeur sur eBay étaient assez claires pour qu'on puisse voir les numéros. Je savais donc que j'avais affaire à une montre authentiquement fabriquée en 1968!

À la livraison, la montre (qui fonctionnait bien) avait un bracelet en métal. Je me disais qu'il devait s'agir du type de bracelet avec lequel la montre était vendue à l'époque. Je l'ai donc nettoyé et je l'ai laissé sur la montre. Toutefois, en fouinant sur Internet, j'ai trouvé un catalogue pour les montres Timex produites entre 1961 et 1971. Cette trouvaille a produit trois résultats heureux :

  1. J'ai pu confirmer de façon sûre et certaine que ma montre était authentique. Bien qu'il soit peu probable qu'on veuille falsifier une montre si modeste, on ne sait jamais si le vendeur n'a pas changé les aiguilles, remplacé le boitier ou un modifié un autre élément de la montre.
  2. J'ai appris que le modèle précis que j'ai acquis appartient à la série "Viscount" de Timex. Il s'agit d'un autre modèle que les collectionneurs apprécient. Bonus instantané!!
  3. Ma montre anniversaire est la dernière au bas de l'image. Le numéro de modèle et de mouvement
    correspondent bien à ce qui est inscrit au bas du cadran de ma montre.
  4. J'ai pu voir sur l'image du catalogue que la montre était originalement vendue avec un bracelet en cuir. Ceci m'a donc amené à piger dans ma petite réserve de bracelets et de remplacer celui en métal pour un autre en cuir brun. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un bracelet Timex original, je me suis au moins rapproché du look original de ma Viscount!
La montre anniversaire, nettoyée, polie et avec le bon type de bracelet!
Photo : François Cartier
Tous les collectionneurs sont des bibittes un peu spéciales. Ils trouvent leur plaisir de différentes sources. Ils sont souvent pointilleux, exigeants et honnêtement... un peu maniaques! Pour ma part, j'ai acquis une montre qui est devenue une de mes favorites. Je l'ai nettoyée, j'ai poli le verre qui était assez égratigné, et j'ai fini par lui mettre un bracelet plus approprié. Le collectionneur en moi, celui qui est né en 1968, est devenu très heureux!



mercredi 27 novembre 2019

Question de rester poli!

Non, il ne s'agit pas d'un billet sur la courtoisie ou sur la bienséance. Je serais probablement la dernière personne à donner des conseils en la matière (quoique j'essaie!).

Dans ce billet, je veux partager avec vous un truc pour redonner vie aux verres de montres plus anciennes qui ont eu la vie dure. Plus spécifiquement, je vous présente quelques produits que j'ai essayé pour polir les verres en acrylique (plastique) de certaines de mes montres "vintage".

Depuis le début de l'automne, j'ai eu la piqûre des montres Timex mécaniques. Pour plusieurs personnes, la marque Timex est surtout synonymes des montres que l'ont voit aujourd'hui dans les présentoirs des grands magasins et des bijouteries. De bonnes petites montres au quartz aux styles très variés. Peu de gens, du moins parmi les plus jeunes, savent que Timex a une longue histoire et a surtout produit des montres mécaniques depuis sa fondation en 1854.

Je me suis donc mis à scruter des sites comme eBay à la recherche de ces Timex mécaniques. On en trouve très peu datant d'avant 1950. Par contre, celles produites dans les années 1960 et 1970 y pullulent! Qui plus est, elles sont généralement offertes à des prix raisonnables. Par exemple, une montre automatique en bon état datant des années 1970 peut s'acheter pour moins de 40$. Toutefois, un regain de popularité de ces montres a commencé à pousser les prix à la hausse. Le moment est donc bien choisi pour en acheter, selon moi.

Depuis le début de l'automne, je suis donc devenu propriétaire de quelques-unes de ces montres. Bien souvent, leur verre est assez égratigné. L'acrylique est léger et peu dispendieux, mais il se marque facilement. On comprendque des montres qui ont été portées pendant des décennies peuvent être ainsi défraîchies. Mais qu'à cela ne tienne, je me suis donné comme mission de redonner à ces vieilles tocantes leur beauté d'origine.


En se renseignant un peu, on trouve rapidement plusieurs produits conçus pour réduire la présence d'égratignures sur les surfaces en acrylique. J'en ai donc commandé deux : du Polywatch et du Novus. Les deux sont souvent recommandés par les amateurs de montres à cause de leurs effets presque "magiques" sur les verres en acrylique.

Au départ, j'étais un peu dubitatif, mais après avoir essayé ces deux produits, je dois avouer qu'ils font du très bon travail.  L'opération est simple : on met quelques gouttes sur le verre de la montre et on polit de façon circulaire et vigoureuse avec un chiffon de coton. Le but est de bien frictionner pour que le produit fasse son effet. Si les marques sont profondes, on peut répéter l'opération à quelques reprises pour les faire disparaître, ou à tout le moins les amoindrir.

Une Timex (avec cadran téléphone!)
telle que je l'ai reçue.
Photo : François Cartier
Application d'un peu de Polywatch.
Photo : François Cartier
Polissage avec un chiffon de coton
 (un vieux t-shirt blanc, en fait!).
Photo : François Cartier
La montre après un premier polissage.
Photo : François Cartier
La montre après quelques autres polissages,
avec un bracelet en cuir noir.
Photo : François Cartier
En plus d'éliminer ou amoindrir les égratignures, ces produits redonnent aussi un fini très lustré à l'acrylique. Il est à noter que des produits comme Polywatch et Novus ne fonctionnent pas avec les autres types de verres de montre, comme les verres minéraux (les plus communs) ou ceux en saphir.

Une Timex des années 1970, avant et après polissage. La différence est frappante et le bracelet aide aussi au look général de la montre. Photo : François Cartier
Chaque nouvelle montre vintage que je me procure reçoit maintenant ce type de traitement, et ce même si le verre est en bonne condition. Si vous vous demandez lequel des deux produits essayés fonctionne mieux, j'avoue qu'ils font tous deux du bon travail. Peut-être est-ce une impression, mais je trouve que le Polywatch produit un meilleur fini. Mais la différence est minime.

En prenant quelques minutes, il est donc possible de rendre plus que présentables de vieilles montres qui autrement auraient fini leur vie dans le fond d'un tiroir. Ajoutez à ça un bracelet neuf et votre garde-temps vintage aura fière allure!
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P.S. : certains suggèrent d'utiliser du dentifrice pour polir les surfaces en plastique. Je l'ai essayé et bien qu'on voit une amélioration, je trouve que les résultats sont meilleurs avec les deux types de produits cités dans mon billet.




dimanche 8 juillet 2018

Une (deuxième) trouvaille design!

Une rotation invisible


En avril dernier, j'écrivais un billet sur la " Sentinel Wafer", une belle petite horloge murale que j'avais déniché en ligne. Comme une fois n'est pas coutume, j'ai mis la main sur une autre horloge originale. 

Photo : François Cartier

Ironiquement, quand j'ai vu l'horloge dans une brocante que je visitais avec ma conjointe, je croyais qu'il s'agissait d'un objet de pacotille en plastique doré. Mais en y regardant de plus près, j'ai vu que cette horloge était faite de métal. De plus, un cordon électrique trahissait la présence d'un réel petit mouvement mécanique à la base de l'horloge. À n'en pas douter, nous avions devant nous une vraie petite horloge vintage

Une publicité de 1951 pour la Golden Hour.
Source : www.roger-russel.com

Bêtement, nous sommes repartis sans acheter l'horloge. Je l'ai vite oubliée, mais elle est restée dans l'oeil de ma conjointe, si bien que nous sommes retournés à la brocante (Finnegan's, à Hudson) et avons ramenés l'horloge à la maison sans trop savoir ce que nous avions entre les mains (après avoir vérifié qu'elle fonctionnait bien!). En regardant sous l'horloge, nous avons eu réponse à nos questions : nous avions acheté un exemplaire en très bonne condition de la "Golden Hour", une horloge créée et mise en marché par la Jefferson Electric Company, une entreprise américaine basée en Illinois. 

Photo : François Cartier

La Golden Hour est lancée sur le marché en décembre 1941. La Jefferson produit d'autres modèles au fil des ans, mais la Golden Hour demeure son produit le plus populaire. Ceci explique pourquoi cette horloge est produite jusqu'en 1991 et qu'environ 2 millions d'unités sont produites pendant tout ce temps! En dévissant la base de l'horloge, j'ai pu voir une une inscription qui montrait que la nôtre date de 1957. 

L'attrait principal de cette horloge est la façon avec laquelle sont actionnées les aiguilles. En effet, quand on la regarde, on se demande bien comment les aiguilles sont mises en mouvement. Le moteur et le mécanisme sont situés dans la base de l'horloge, mais rien ne semble les relier aux aiguilles!

Une image de l'arrière de l'horloge.
Photo : François Cartier

En y regardant de plus près, on découvre que le système est relativement simple. C'est le verre qui tourne! Ce qu'on ne voit pas, c'est le rebord de la partie vitrée (caché par l'anneau en métal doré). Ce rebord est dentelé et il est jumelé à un engrenage faisant partie du mécanisme caché dans le boitier. Ce mécanisme est ajusté afin que le disque de verre fasse une révolution complète à chaque 60 minutes. 

L'aiguille des minutes est donc fixée par friction au verre et suit fidèlement sa rotation (mais peut être bougée pour ajuster l'heure). C'est avec l'aiguille des heures qu'opère un brin de magie horlogère. Derrière cette aiguille se trouvent de petits engrenages qui eux sont reliés à une pesée en forme de poire (voir photo ci-dessous). La pesée, par gravité, demeure toujours en position verticale. Cette position fixe, combinée à la rotation du verre et à l'action des petits engrenages, sert à actionner l'aiguille des heures de façon à ce qu'elle ne fasse qu'un tour aux 12 heures. Simple, non? Il faut juste avoir le bon ajustement d'engrenages! 

On voit ici la pesée et un des engrenages derrière l'aiguille des heures de la Golden Hour.
Photo : François Cartier

L'horloge est donc venue compléter notre assemblage d'horloges murales vintage qui décorent notre salon. On remarque entre autres la Sentinel Wafer au centre, en haut :

Photo : François Cartier

Ah oui, et en passant, une recherche en ligne révèle que le corps de l'horloge est fait d'un alliage de zinc plaqué en or 24 carats!! Eh ben!

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P.S. : si l'histoire de la Golden Hour vous intéresse, un site très (très!) complet traite de cette horloge et de la compagnie Jefferson :

http://www.roger-russell.com/jeffers/jeffers.htm

On y mentionne entre autre que le concept d'un disque de verre rotatif est une invention d'un Hollandais, Leendert Prins, qui vendit les droits sur son système à la Jefferson Electric Co. à la fin des années 1940.