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vendredi 21 juillet 2017

Les montres dans l'histoire 

Une montre en cadeau pour un Beatles temporaire


Source : https://alchetron.com
Nous sommes en juin 1964. Les Beatles, qui sont au sommet de leur gloire, s'apprêtent à se rendre en Australie pour une tournée. Toutefois, lors d'une séance photo qui a lieu la veille de leur départ, le batteur Ringo Starr s'évanouit. On découvre qu'il souffre d'une amygdalite et qu'il doit être hospitalité.

Le gérant des Beatles, Brian Epstein, de même que leur producteur, George Martin, suggère au groupe d'embaucher un batteur de remplacement jusqu'à ce que Ringo reprenne du mieux. Paul McCartney et John Lennon acceptent, mais George Harrison, fidèle à Ringo, refuse. Il faudra que Epstein et Martin usent de toute leur persuasion pour finalement convaincre Harrison d'aller de l'avant avec un substitut.

Martin suggère Jimmy Nicol, un batteur de studio ayant déjà enregistré dans son studio. Nicol est immédiatement recruté. On lui propose un salaire de 2500 livres sterling par spectacle, en plus d'un bonus de signature de 2500 livres. On le transforme en lui donnant la coupe de cheveux "Beatle" (la célèbre "Mop Top"!) et en lui faisant porter le complet de Ringo Starr (même si les pantalons sont trop courts!).

Mais où est Ringo? Le batteur de remplacement Jimmie Nicol avec ses célèbres comparses.
Source : www.thesun.co.uk
Nicol se souvient de cette époque : "La veille de devenir un Beatle, les filles ne s'intéressaient pas à moi". Il poursuit : "Le lendemain, avec le complet et la coupe Beatle, dans la limousine avec John et Paul, elles mouraient d'envie de me toucher".

Les Beatles avec Jimmy Nicol, lors d'un spectacle aux Pays-Bas, le 5 juin 1964.
Source : Wikipedia / Archief Beeld en Geluid, cat. 64228, fotonumber 7
Le rêve de Nicol ne dure que 13 jours, c'est à dire le temps de 8 concerts. Ringo Starr, de nouveau sur pied, reprend son trône derrière la batterie. De l'avis de tous, Nicol a effectué un travail exemplaire pendant les spectacles. Mais ce dernier trouve le retour à la réalité bien difficile. Comment l'en blâmer, après avoir vécu, l'instant de quelques jours, la Beatlemania!

Jimmie Nicol retombe dans l'anonymat et reprend son travail se batteur de studio pour 30 à 40 livres sterling par semaine. Malgré tout, Nicol ne tente jamais de capitaliser sur sa courte carrière de Beatle. Il ne désire pas "marcher sur les orteils" d'un groupe qui a été si généreux envers lui.

Où arrive la montre dans cette histoire? C'est à l'aéroport de Melbourne, afin de remercier Nicol pour ses services, que Brian Epstein lui offre une montre Eterna en or avec comme inscription sur le dos">From The Beatles and Brian Epstein to Jimmy – with appreciation and gratitude" (De la part des Beatles et Brian Epstein pour Jimmy - avec appréciation et gratitude).


Une Eterna-Matic des années 1960.
Source : www.wristchronology.com
Le modèle offert est une Eterna-Matic, produite par la firme suisse Eterna.  Elle est dotée, comme son nom le laisse deviner, d'un mouvement automatique, c'est à dire un mouvement mécanique équipé d'un petit balancier interne qui sert à remontrer le ressort de la montre grâce aux mouvements du porteur de la montre. 


L'arrière (ouvert) d'une Eterna-Matic. Le demi-cercle que l'on voit du côté droit du mouvement est le balancier qui bouge avec les mouvements de la personne qui porte la montre et qui permet d'en remonter le ressort.
Source : http://eterna-fanatic.com
Utilisant cinq billes de roulement spécialement positionnées pour améliorer la précision et la durabilité de la montre, la Eterna-Matic devient une des montres les plus populaires de la compagnie, à tel point que le petit symbole des cinq billes sur le cadran de la montre devient l'emblème officiel d'Eterna.