Aucun message portant le libellé Montres. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Montres. Afficher tous les messages

jeudi 7 avril 2022

 

La montre comme outil de survie

Il existe plusieurs raisons de porter une montre. Certaines sont liées à la commodité, d’autres à l’esthétisme. Saviez-vous qu’une montre peut aussi s’avérer un excellent outil de survie? Si jamais vous vous retrouvez perdu en plein milieu d’une forêt, votre montre pour vous aider à retrouver votre chemin, ou à rester en sécurité jusqu’à ce qu’on vous retrouve.

Voici quelques façons d’utiliser votre montre pour vous sortir d’un mauvais pas en nature:

 

1.    La montre comme boussole

Il existe un truc très facile pour vous repérer grâce à n’importe quelle montre analogique (avec des aiguilles). Pour commencer, on place une main à l’horizontale, paume vers le haut. On y dépose la montre, à plat, face vers le haut. On fait ensuite tourner la montre jusqu’à ce que l’aiguille des heures pointe vers le soleil.


 Le point qui se situe à mi-chemin entre l’aiguille des heures et le 12 sur le cadran représente le sud. Vous avez donc là une façon simple de vous orienter, en autant que le ciel ne soit pas complètement obscurci par les nuages! Notons que lorsqu’on se trouve dans l’hémisphère sud, la technique reste la même, mais le point de mi-chemin indique le nord.

 

2.     La montre comme allume-feu

Les composantes de la montre peuvent servir de différentes façons en situation de survie. Même en forêt, il est relativement facile d’ouvrir et de démonter une montre. Sur son pourtour, le dos d’une montre est souvent doté d’une petite saillie. Un canif ou même une petite pierre plate peut y être appuyé pour faire sauter le dos.


On peut alors utiliser les pièces de différentes façons. Le verre, s’il est minéral (fait de verre), peut servir à concentrer les rayons du soleil sur des matériaux d’allumage, comme des brindilles, du lichen séché ou de l’amadou, pour allumer un feu. L’effet est encore meilleur si le verre est convexe. On tient le verre de façon perpendiculaire aux rayons du soleil, à environ 15 centimètres des matériaux à allumer. On déplace le verre de façon à créer le point de lumière le plus petit, ce qui créera assez de chaleur pour créer une combustion.

  

3.      La montre comme horloge solaire

Ce truc peut s’avérer utile si votre montre cesse de fonctionner. Une horloge solaire peut vous aider à avoir l’heure si on connaît les bases de son fonctionnement. La première chose à savoir est que l’ombre créée par le gnomon (la partie verticale de l’horloge solaire qui crée l’ombre sur le cadran) varie selon la latitude où on se trouve. Par exemple, si on est perdu dans une forêt des Hautes Laurentides, la latitude est d’environ 50 degrés. L’angle du gnomon par rapport à la surface du cadran devrait être de 50 degrés.



Pour utiliser votre montre comme horloge solaire, il faut prendre l’aiguille des minutes ou des heures et la déplacer au haut du cadran, sur le douze, alors que le soleil se trouve au plus haut au-dessus de vous pendant la journée. Pour que l’aiguille fasse de l’ombre, on la soulève délicatement pour la mettre à environ 45 degrés. Pour lire l’heure pendant la journée, votre montre solaire devra toujours pointer vers le nord pour donner une information exacte.

 

4.    La montre comme réflecteur

Un petit miroir est un outil classique de survie, car il permet de réfléchir la lumière du soleil afin de signaler notre présence à autrui, par exemple à un avion qui vous cherche. À défaut d’avoir un miroir, vous pouvez utiliser le dos de votre montre afin d’attirer l’attention de sauveteurs. Il faut s’assurer que le dos de la montre soit vraiment propre afin de maximiser sa réflexivité.

On peut s’exercer à réfléchir les rayons solaires sur des objets à proximité avant de tenter d’envoyer des signaux à des observateurs lointains. Une fois habitué, on peut même tenter d’émettre des flashs de lumière en utilisant le code morse! Trois éclairs courts, suivis de trois éclairs longs et de trois autres courts signifient « SOS ».

 

5.    La montre comme couteau

Un des éléments essentiels de la survie en forêt est un bon couteau. Si vous attrapez du poisson, il peut servir à l’ouvrir, l’éviscérer et le fileter. Le couteau peut aussi tailler du bois pour confectionner des pièges à gibier, des lances ou même un arc et des flèches.

Après avoir utilisé la vitre de la montre pour vous allumer un feu, on peut la briser avec une petite pierre afin d’en tirer des tessons tranchants. Il est recommandé de recouvrir au préalable la vitre avec du tissu ou même une feuille pour se protéger les yeux. On choisit le tesson le plus gros, ou celui ayant une forme similaire à celle d’une lame. L’étape suivante consiste à fixer le tesson sur un bout de bois assez solide, de préférence avec un bout fendu. On insère le bout de verre dans la fente en prenant soin de ne pas se couper.


 

On devra enrubanner le tout afin de solidifier le couteau. On peut utiliser des racines, de la corde, ou bien des lanières de cuir qu’on aura au préalable découpé dans le bracelet de la montre (avec le tesson de verre).




Il en résultera un petit couteau, car les verres de montres font rarement plus de 45 millimètres de diamètre. Mais en situation de survie, il peut s’agit d’un outil très utile!


6.    La montre comme jumelle

Le verre de la montre, s’il n’est pas utilisé pour fabriquer un couteau ou allumer un feu, possède un autre tour dans son sac! S’il est convexe, on peut en faire une jumelle. Pour commencer, il suffit de rouler un morceau de papier en forme conique. En l’absence de papier, une large feuille d’arbre peut faire l’affaire.

 


On installe alors le verre au bout de l’extrémité la plus large en le maintenant en place avec une main. De l’autre, on amène la petite extrémité vers l’œil. Ceci vous permet de regarder au loin afin de mieux voir certains repères et planifier d’éventuels déplacements. Le focus se fait en déplaçant le verre à l’intérieur du cône, ou en allongeant ou raccourcissant celui-ci afin d’obtenir une image claire.


7.    La montre comme aiguisoir

Si vous vous trouvez perdu en forêt avec votre couteau de poche préféré, votre montre vous permet de l’aiguiser. Pour être plus précis, votre bracelet, s’il est fait de cuir, peut servir d’aiguisoir. Les barbiers et amateurs de couteaux savent qu’une lame peut s’aiguiser grâce à une bande de cuir. Ceci permet de lisser le fil de la lame afin de lui enlever ses petites irrégularités. Afin de ne pas couper votre bracelet en deux, il faut aiguiser en ramenant la lame vers soi, le dos (la partie non-tranchante) en premier.

 


Bien que cela n’équivaille pas à un bon affûtage avec une pierre et de la pâte à affûtage, le « passage au cuir » devrait redonner une meilleure glisse et un peu de mordant à votre couteau!

 

8.    La montre comme calculatrice de distance

Ce truc ne fonctionnera que si vous n’avez pas démonté votre montre et que si cette dernière fonctionne correctement. Le principe est très simple : en sachant qu’une personne marche généralement à 5 km/h, il vous est possible de déterminer quelle distance vous avez parcouru en lisant l’heure sur votre montre.

Par exemple, si en regardant l’heure vous calculez que vous marchez depuis quatre heures, vous savez que vous avez couvert une distance d’environ 20 kilomètres. Bien entendu, ce calcul n’est efficace que si vous marchez sur un terrain facile. Un parcours dans une forêt pleine d’embûches peut fausser le résultat. 

Notons en terminant qu’il existe plusieurs modèles de montres créés spécifiquement pour les amateurs de plein air ou de survie en forêt. Casio, par exemple, offre des montres équipées d’altimètres ou de GPS. D’autres offrent des bracelets faits de paracorde tressée. Cette corde en nylon à plusieurs filaments était originalement utilisée par les parachutistes américains. En situation d’urgence, ce type de bracelet peut être détressé afin de fournir quelques mètres de corde résistante. Enfin, même des compagnies comme Timex ont déjà offert des montres équipés de boussoles!


dimanche 15 juillet 2018

La montre de la coupe du monde 2018

Une création exclusive

On dispute ce dimanche la finale de la coupe du monde de football en Russie. J'ai suivi plusieurs matches et une question m'est (naturellement) venue à l'esprit : quelles sont ces grosses montres noires qu'utilisent les arbitres à chaque match?

C'est la firme horlogère suisse Hublot qui a reçu le contrat pour créer une montre pour équiper le poignet des arbitres de la coupe du monde. C'est d'ailleurs la troisième fois que cette entreprise oeuvre en partenariat avec la FIFA (Fédération internationale de football association) pour créer une montre sur mesure pour une coupe du monde. Hublot est aussi la marqueur de temps officiel de la coupe du monde. 

Source : www.hublot.com
La montre en question est la Big Bang Referee. Il s'agit d'une montre connectée qui fonctionne via le le système Wear OS  de Google.  Elle est donc équipée de toutes les fonctions de ce système d'opération. Pour le grand public, elle vient aussi avec des fonctions spécifiquement axées sur les parties de la coupe 2018, pour les vrais fans  :
  • vous recevez une notification 15 minutes avant chaque partie;
  • l'accès aux statistiques en direct sur chaque match
  • des avertissements quand sont donnés des cartons jaunes, ou quand il y a substitution de joueurs;
  • une vibration et un beau gros "GOAL" sur le cadran quand une équipe marque un but.

Pour créer leur montre pour la FIFA, Hublot a utilisé comme base un modèle déjà existant, la Big Bang. Au niveau de sa présentation visuelle, la montre est équipée d'un cadran numérique dont le contour peut être orné des drapeaux des 32 équipes prenant part au tournoi en 2018. De plus, le cadran peut être configuré pour afficher le drapeau de votre pays favori. Le bracelet est aussi interchangeable afin de vraiment personnaliser sa Big Bang.

Source : www.hublot.com
Source : www.hublot.com
Pour les arbitres, la Big Bang est connectée au système automatique de la FIFA (le VAR, ou Video Assisted Referee) qui permet de savoir si le ballon a bel et bien traversé la ligne de but, une fonction très utile s'il en est une! C'est la première fois qu'une montre pour arbitre bénéficie de cette technologie. Et bien entendu, un chronomètre permet à l'arbitre de bien minuter chacune des deux demies de 45 minutes.

La Big Bang au poignet de l'arbitre Nicola Rizzoli lors de la coupe du monde 2018.
Source : www.buro247.my
Il s'agit d'une grosse montre avec ses 49mm de diamètre, question de bien voir les données qu'elle affiche. Après tout, il est ici question de fonctionnalité et non de coquetterie! Elle est toutefois légère car son boitier est fait de titane. Son écran tactile de 400x400dpi (3.54cm de diamètre) est protégé par un verre saphir doté d'un traitement contre les reflets. Sa pile rechargeable lui donne une autonomie d'environ une journée. 

Voici ci-dessous une vidéo promotionnelle de Hublot qui décrit bien les fonctions de la Big Bang :

 

La Big Bang Referee est produite en quantité limitée de 2018 exemplaires numérotés. Si vous pouvez encore en trouver une, elle se vend environ 6,500$. Une montre pour les plus fortunés, donc, ou pour les mordus de football qui voudront garder un souvenir quasi-exclusif de cette coupe du monde 2018!


 

samedi 19 mai 2018

Des montres "Made in Quebec" - Partie 2

En mars dernier, je publiais un billet sur trois marques de montres québécoises : Konifer, Aneda et Atelier. Les deux premières produisent des montres partiellement faites en bois, des modèles généralement trop gros à mon avis, mais originaux quand même. Atelier est une autre "micro-marque" qui tente de profiter de l'engouement pour les montres minimalistes génériques. Vous pouvez consulter ce billet en cliquant ici

Aujourd'hui, je vous présente trois autres marques québécoises. Comme Atelier, ces trois entreprises proposent des montres au look minimaliste s'adressant à la clientèle des milléniaux. Elles s'ajoutent à une véritable constellation de micro-marques au niveau international qui proposent pas mal toutes la même chose : un boitier parfaitement rond et un cadran dénudé. Nos trois compagnies québécoises se démarquent-elles du lot?

1. Timexury

Timexury est un "bijoutier canadien offrant des montres et bracelets haut de gamme pour le gentleman avisé" (ma traduction; leur site est en anglais seulement...). Alors, ces montres?  Jugez par vous même :

Une image tirée du site de Timexury.
Source : www.timexury.com

Des jolies montres, mais très génériques, qui ne se distinguent pas du lot. Celles que l'on voit en bas de l'image sont d'ailleurs des clones de montres Daniel Wellington. Les prix varient entre 100$ et 150$. Les montres ont des boitiers en inox, des mouvement au quartz issus du Japon (Miyota), des verres minéraux endurcis et des bracelets en cuir (de qualité inconnue). Des composants honnêtes, donc, mais "haut de gamme"? Pas vraiment!


2. Invade Supply

Comme Timexury, Invade Supply est une marque qui offre des montres et bracelets de mode (et des bas) au design épuré destiné à une jeune clientèle. Ils n'offrent que quatre variations du même modèle unisexe. En voici un exemple :

Source : www.invadesupply.com

Pas laid. Rien d'autre sur le cadran que des marqueurs à midi, 3, 6 et 9 heures. Un guichet pour la date est la seule concession qui enlève au minimalisme. Les marqueurs sont de faux diamants carrés, un détail cliquant qui me rebute, mais qui en attirera peut-être d'autres. Les composantes de leurs montres sont similaires à celles de Timexury, ce qui explique pourquoi leurs produits sont dans la même fourchette de prix.


3. Metropol

Cette marque a été fondée par trois amis en 2015. Tout comme la marque Konifer, Metropol a créé un partenariat avec la We Forest, un organisme dont l'objectif est la reforestation dans les pays en voie de développement. Donc, pour chaque montre Metropol vendue, We Forest plante dix arbres. Lors de l'achat en ligne, le client a même le loisir de choisir l'endroit où seront plantés les arbres! 

Le centre-ville de Montréal en arrière-plan.
Source : www.facebook.com
J'ai malheureusement peu d'informations sur les montres elles-mêmes, car au moment d'écrire ces lignes, Metropol ne semble plus être en affaires. Leur site web, par exemple, n'est plus accessible. Leur fil de nouvelles Facebook n'a pas été alimenté depuis mars 2017. Idem pour leur site Instagram. Peut-être ont-ils succombé dans ce secteur du marché des montres tendance où la compétition est très grande. C'est dommage, car des trois marques présentées dans ce billet, c'est ma préférée, probablement à cause de son engagement écologique et du logo intéressant qu'on trouve sur le cadran :

Le modèle Mistaya, avec 39mm de diamètre.
Source : www.facebook.com
Les seules informations qu'on peut trouver sur leurs montres viennent de leurs anciennes publications laissées sur Facebook. On y lit que le boitier est fait d'inox et que la montre possède un verre saphir. Le bracelet est en cuir italien. Chaque modèle se détaille à 190$, une facture plus élevée qui est probablement justifiée en partie par le saphir et le bracelet en cuir de qualité. 

Des trois marques présentées ici, les montres Metropol sont donc celles qui s'approchent plus de montres "haut de gamme", même si nous sommes encore très loin de ce qui est reconnu comme des montres de luxe dans le monde horloger. Dommage qu'ils aient fermé boutique!

Bonus

Comme petit bonus, j'ai décidé porter à votre attention les montres proposées par Caroline Néron. Comédienne puis entrepreneure, Mme Néron a ouvert ses propres boutiques et propose différents produits de mode (bijoux, cosmétiques, sacs, lunettes de soleil, etc.), incluant des montres. L'offre horlogère est surprenamment diversifiée, avec des montres à chronographe, des modèles plus vintage avec des verres en forme de dôme, et bien entendu, plusieurs modèles minimalistes.

Source : www.carolineneron.com

Encore ici, les caractéristiques habituelles : mouvement au quartz japonais, verre minéral, boitier en inox. Les prix sont plus élevés : entre 200$ et 400$. Comme quoi les "griffes" que l'ont met sur les montres ont effectivement un impact certain sur leur valeur! 

------------------------------------------------

P. S. : à noter que je n'ai pas mentionné dans ce billet les différentes créations horlogères de nature plus "artistique. Voir par exemple les montres émaillés de Diane Balit, qui sont très mignonnes.

dimanche 4 mars 2018

Des montres "Made in Québec" - Partie 1

Après un an de billets, j'ai parlé de plusieurs pays producteurs de montres : la Suisse, bien entendu, mais aussi des pays comme la France, l'Allemagne, les États-Unis, la Russie, le Japon ou la Chine. Je me suis récemment demandé : y a-t-il des producteurs de montres dans la Belle Province? Avons-nous, ici même, des montres "Made in Québec"?

Bien entendu, le Québec n'a pas de réelle tradition ou d'industrie horlogère, du moins pas dans le sens de ce qui se passe en Asie ou en Europe. Toutefois, j'étais curieux. Et grâce aux merveilles de Google et du web, j'ai trouvé quelques entreprises d'ici qui produisent des montres. Rien à voir avec Seiko, Bréguet ou Tissot, bien entendu. Mais quand même des produits de qualité issus d'ici! Voici donc, dans ce premier billet de deux, une présentation de trois de ces compagnies.

1. Anéda (www.anedatime.com)
Cette compagnie est basée à Varennes, à 30 minutes à l'est de Montréal. Le terme "Anéda" est dérivé de "Anneda", le nom donné à un arbre utilisé dans la pharmacopée des Amérindiens. Il s'agit de l'arbre à partir duquel un Iroquoien fabrique une infusion qui guérit le scorbut des hommes de Jacques Cartier qui hivernent en 1535-36 près de l'actuelle ville de Québec. L'arbre devient connu comme "l'Arbre de vie". Cartier en a même ramené en France en 1536. Il existe aujourd'hui différentes théories sur la réelle nature de l'Addena. Certains croient qu'il s'agit du cèdre blanc d'Amérique, alors que d'autres pensent plutôt qu'il s'agit de pruche du Canada, ou même de sapin baumier. Un livre a même écrit sur le sujet par l'historien québécois Jacques Mathieu.

Deux montres de la série "Compass" avec cadran en ébène et en bois de rose.
Source : www.anedatime.com
C'est pour rendre hommage à Cartier et aux explorateurs que ce nom fut adopté par la compagnie horlogère de Varennes. Dans la continuité de cette thématique, les cadrans les montres qu'ils proposent sont tous faits de différentes essences de bois : ébène, bois de rose, érable. Avec les variations dans le grain du bois, chaque montre est en quelque sorte unique. Le cadran affiche des chiffres surdimensionnés à 3, 6 et 9 heures. Le 12 de midi est remplacé par le "N" stylisé de la compagnie pour représenter le nord, un clin d'oeil au monde des explorateurs. Un guichet pour la date est situé à 3 heures. Les montres sont mues par un mouvement au quartz japonais (Miyota; très fiable) et disposent d'un verre saphir, le type plus désirable dans une montre. En deux mots, des montres bien jolies et bien conçues. Les montres semblent être unisexe, bien que leur diamètre de 44mm les place bien fermement dans la catégorie "messieurs". À noter en terminant que cette entreprise a pris son envol grâce à une campagne sur Kickstarter qui a permis d'amasser 10,696$ pour démarrer la production.


2. Konifer (www.koniferwatch.com)
Au Québec, il semble qu'on aime le bois. Après tout, c'est un élément distinctif de notre nature (avec la neige et les mouches noires)! Comme son nom le suggère, Konifer propose, comme Adéna, des montres faites en bois. Dans leur cas, la plupart de leurs modèles sont entièrement faits de bois : cadran, boitier et même le bracelet. Sinon, on retoruve différents agencements de métal et de bois. Leur attrait pour le bois ne se manifeste pas seulement dans leurs produits (ils vendent aussi des bagues, ceintures et bracelets), mais aussi dans leur engagement éco-responsable de faire planter un arbre pour chaque montre vendue via le projet WeForest.

La Konifer Karbon faite d'acier inoxydable et de zébrano (bois de zèbre).
Source : www.koniferwatch.com
Konifer, qui est basée à Saint-Jérôme dans les Laurentides, offre différents modèles, et ce autant pour les hommes que pour les femmes. Les essences de bois sont très variées, allant du bois de santal jusqu'à l'acajou, en passant par l'ébène et le zébrano (bois de zèbre). Les styles sont aussi variés. On retrouve par exemple des montres carrées (modèles Adirondak et Bahamas), des montres à chronographe (modèle Kronos) ou des montres surdimensionnées (les Karbon de 50mm de diamètre). Selon le modèle, les caractéristiques techniques diffèrent. Dans certains cas, peu de détails sont offerts sur le type de verre ou de mouvement. D'autres, comme la Karbon (image ci-haut), sont décrits de façon plus complète sur le site web de Konifer. Ce modèle est doté d'un verre saphir, d'un  mouvement au quartz Citizen et d'une résistance à l'eau de 50 mètres. Fait intéressant : une campagne Kickstarter a été lancée en 2016 pour financer le lancement de la Karbon. La campagne devait durer 35 jours. L'objectif a été atteint (et même dépassé) en seulement 9 heures! Comme quoi il existe chez les amateurs de montres des gens qui apprécient les pièces qui affichent clairement leur originalité!

3. Atelier (www.atelierwatches.com)
Nous quittons maintenant les forêts du Québec pour arriver en ville. Atelier offre des montres plus traditionnelles, d'inspiration résolument urbaine. En fait, Atelier produit des montres au look épuré, un style très populaire de nos jours. Pensons en effet à Daniel Wellington et à toutes ses émules. Atelier opte ainsi pour des montres sans artifices, avec des cadrans complète dénudés (sauf pour un modèle). Pas de dates, pas de marqueurs de minutes ou d'heures. Juste un aiguille pour les minutes et une autre pour les heures. La seule concession à la pureté du design est le nom de la compagnie dans la partie supérieure du cadran.

La montre d'Atelier, baptisée Canvas, dans toute sa simplicité.
Source : www.atelierwatches.com
La montre, déclinée deux finis (argentée et or rose), possède un diamètre de 40mm et une épaisseur de 7mm. Encore ici, cette montre minimaliste s'adresse tant aux hommes qu'aux dames. Elle est dotée d'un mouvement au quartz japonais mais n'a pas de réelle résistance à l'eau. Son prix plus modeste (69$ à 99$) laisse deviner des matériaux probablement plus humbles pour le boitier et le verre. Plus que les Anéda et Konifer, elle se veut une montre "tendance" stylée pour séduire les jeunes consommateurs. Mon seul bémol est que leur site est entièrement en anglais. Dommage pour une compagnie basée à Montréal.


Voilà donc pour un premier tour d'horizon de montres "Made in Québec"*. Dans un prochain billet, je vous présenterai une autre sélection de montres québécoises. De plus, je me réserve pour plus tard en 2018 quelques marques provenant d'ailleurs au Canada.

                                                                                                                          
* Je dis "Made in Québec", mais pour Anéda et Konifer, les montres sont fabriquées en Chine pour maintenir les prix de vente raisonnables. Je n'ai pu vérifier, mais il en est probablement de même pour Atelier.









mercredi 1 novembre 2017

L'arnaque des montres gratuites

Si comme moi vous fréquentez Facebook, vous savez probablement que la raison pour laquelle ce site est gratuit est que vous êtes des commodités. Facebook offre des informations à votre sujet (vos goûts, par exemple) à des annonceurs. En retour, vous serez bombardés comme par magie par des annonces qui coïncident souvent avec vos récents clics.

Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que je vois souvent passer des annonces (des "publications suggérées"!) de montres sur mon fil de nouvelles Facebook. Récemment, j'ai vu passer une annonce où on offrait des montres gratuites :



Les montres sont effectivement gratuites. Les frais de livraison sont toutefois un peu salés, soit environ $17 CAN. On pourrait toutefois dire que c'est bien peu payer pour une montre neuve. Mais est-ce vraiment le cas? Après tout, les montres affichées se vendent ordinairement à des prix somme toute appréciables (plus de $200 US pour les montres ci-dessous).


En fait, ces montres ne se vendent pas à ces prix. C'est une illusion. La combine est la suivante : une compagnie chinoise se donne un beau nom à consonance européenne, comme Bixford par exemple. Celle-ci commande ensuite des montres en vrac à des manufacturiers locaux. La Chine, surtout dans la région de Shenzhen, compte un très grand nombre de manufactures de montres. Selon statisticbrain.com, la Chine a produit 663 millions de montres en 2016. Leur valeur moyenne? Un gros $3, alors que la valeur moyenne d'une montre fabriquée en Suisse est de $739! 

Si on fait une simple recherche sur un site comme AliExpress, on trouve ces mêmes montres, comme la Workman ci-dessus (supposément vendue à $218.99) pour... $3.21 CAN plus $0.42 pour la livraison :



Ce sont bien entendu des montres aux quartz de très faible qualité, qui n'ont coûté qu'une bouchée de pain à fabriquer et qui ne vous dureront jamais bien longtemps. C'est le même type de montres qu'on retrouve sur les présentoirs de votre pharmacie favorite. Les montres à chronographe, par exemple, ont des sous-cadrans et des poussoirs factices qui ne fonctionnement pas réellement. Regardez-les de près. Les aiguilles sont peintes (ou collées) sur le cadran. Des internautes ont aussi noté que les montres reçues après de longues semaines d'attente sont souvent endommagées ou différentes de ce qu'on affiche en ligne. 

Bref, les marchands comme Bixford qui "donnent" ces montres font donc leurs profits avec des frais postaux gonflés. Ils vous donnent l'impression d'obtenir une montre de qualité gratuitement, alors que vous payez 75% trop cher en frais de livraison pour ce qui est, au final, de la camelote! C'est ce qu'on nomme le "drop shipping" : un marchand A achète à rabais les produits d'un marchand B et vous revend la marchandise avec à la clé un profit bien calculé. Leur site web prétend que leur modèle d'affaire est de donner des montres qui sont si exceptionnelles que 20% des clients reviennent en acheter une autre. Peut-être que des gens achètent vraiment de leurs montres, mais ne soyez pas dupes. Le drop shipping demeure la raison d'être de ces compagnies.

Techniquement parlant, il ne s'agit pas d'une arnaque, tant et aussi longtemps que vous recevez la marchandise commandée. Mais c'est du marketing malhonnête qui illustre bien les dangers des achats en ligne. Dites-vous que lorsque c'est gratuit, il y a généralement une entourloupette! Cet adage s'applique aussi, et malheureusement, au monde des montres! 

De toutes façons, il vaut mieux économiser un peu pour se procurer de "vraies" montres comme des Seiko ou des Citizen. Même les plus modestes des Casio sont bien plus intéressantes!






lundi 2 octobre 2017

Les types de montres

Les montres à complications

À quoi sert une montre? À donner l'heure, bien entendu! Depuis les premières montres à gousset de la Renaissance, jusqu'aux plus récentes créations des grandes maisons horlogères, la montre a toujours eu comme fonction première d'être un instrument permettant de "garder le temps". 

Toutefois, un peu comme nos téléphones intelligents qui font bien plus que permettre de passer un appel, les horlogers et artisans ont vite été tentés de montrer leur savoir-faire en ajoutant à la montre des "complications". En horlogerie, le terme "complication" fait référence à tout ajout de fonction à une montre (en dehors de l'affichage des heures, minutes et secondes). 

Une montre avec une complication assez simple : un chronographe.
Source : François Cartier
De façon indirecte, j'ai déjà effleuré le sujet dans plusieurs billets précédents, notamment dans mon texte sur la Calibre 89 de Patek Philippe. Je me permets de me citer. Cette merveille de technique horlogère est dotée de 33 complications, dont : 
  • les phases de la lune
  • l'heure du lever du soleil
  • un thermomètre
  • une carte du ciel (au-dessus de Genève!)
  • un indicateur des années bissextiles
Les montres électroniques modernes, comme les Casio G-Shock, vous offrent elles aussi un nombre impressionnant de "complications". La Mudmaster GWG-1000, par exemple, offre les fonctions suivantes :
  • fonctionnement solaire
  • réception de signaux radio
  • boussole
  • altimètre et cumul des altitudes
  • thermomètre
  • fuseaux horaires
  • compte à rebours
  • alarmes (5 alarmes indépendantes)
  • chronomètre
  • indicateur de réserve de batterie
Ah oui, et elle affiche l'heure aussi!! Bien que les montres électroniques de ce type soient de belles réalisations techniques, je crois que rien n'approche le raffinement et la prouesse exhibée par les montres mécaniques avec des complications.

Les plus communes sont les suivantes : la date (souvent avec le jour de la semaine), les chronographes, l'aiguille additionnelle pour un second fuseau horaire (la fonction dite "GMT"), la réserve de marche pour une montre automatique et le sous-cadran qui affiche les phases de la lune. À propos de cette dernière complication, il faut bien distinguer les montres qui montrent le cycle lunaire complet de 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2 secondes (ce qu'on nomme une "révolution synodique de lune") des montres qui font simplement alterner en 24 heures le soleil et la lune sur un petit sous-cadran. 

Cette montre dispose d'une aiguille supplémentaire (celle avec le bout rouge)
qui sert à donner l'heure sur un autre fuseau horaire.
Source : François Cartier
Une montre à mécanisme automatique avec une réserve de marche de 42 heures
(petit cadran semi-circulaire en bas à gauche).
Source : www.montres-de-luxe.com


Une Jaeger Le Coultre avec CINQ complications : les phases de la lune, une réserve de marche de 40 heures,
 le jour de la semaine, le mois de l'année et la date (indiquée par l'aiguille au bout en croissant rouge)
Source : www.ask-men.com
Toutefois, les complications en horlogerie représentent beaucoup plus que l'ajout d'un chronographe ou d'une réserve de marche. Par exemple, pour les montres à chronographes, certaines sont dotées d'une aiguille "rattrapante". Il s'agit d'une seconde aiguille qui est superposée à celle du chronographe. Lorsque le chronographe est activé par un bouton poussoir, les deux aiguilles s'actionnent et restent superposées. La pression d'un second poussoir arrête la rattrapante, alors que l'aiguille du chronographe poursuit sa course. Une fois la lecture du temps faite sur la rattrapante, une seconde pression du poussoir spécial ramène la rattrapante au-dessus de l'aiguille du chronographe. De nouveau superposées, les deux aiguilles poursuivent alors leur course. Ce type de complication est très utile pour les compétitions où il y a plusieurs athlètes à chronométrer.

Une IWC avec chronographe à rattrapante. La trotteuse et la rattrapante du chronographe de cette montre                        sont les deux aiguilles minces de couleur bleue.
Source : iwatches.review

Un autre exemple de complication plus raffinée : le tourbillon. Il s'agit d'une invention de l'horloger Abraham-Louis Breguet (1747-1823). Les horlogers savent depuis longtemps que les changements de position d'une montre, soit dans notre poche ou sur notre poignet, affectent sa précision. En effet, les petits changements de gravité que causent nos mouvements déséquilibrent le balancier de la montre. L'image ci-dessous illustre l'influence de la position de l'échappement (et de la gravité) sur sa vitesse :

Source : www.wikipedia.com / Fulvio314

Pour contrer cet effet, Breguet invente le tourbillon. Il s'agit d'un système qui permet au balancier de la montre de se déplacer et de faire un tour par minute, minimisant ainsi l'effet gravitationnel et favorisant une plus grande précision de la montre. La vidéo ci-dessous montre comment le balancier fait une rotation (source : Youtube) :


Les horlogers ont même poussé le principe plus loin en créant des tourbillons qui pivotent sur trois axes! Cette montre de Girard-Perregaux, lancée en 2014, est tout simplement renversante (source : Youtube) :



En terminant, si vous voulez en savoir plus sur les différentes complications horlogères, elles sont très bien expliquées sur le site horlogerie-suisse.com.




vendredi 21 juillet 2017

Les montres dans l'histoire 

Une montre en cadeau pour un Beatles temporaire


Source : https://alchetron.com
Nous sommes en juin 1964. Les Beatles, qui sont au sommet de leur gloire, s'apprêtent à se rendre en Australie pour une tournée. Toutefois, lors d'une séance photo qui a lieu la veille de leur départ, le batteur Ringo Starr s'évanouit. On découvre qu'il souffre d'une amygdalite et qu'il doit être hospitalité.

Le gérant des Beatles, Brian Epstein, de même que leur producteur, George Martin, suggère au groupe d'embaucher un batteur de remplacement jusqu'à ce que Ringo reprenne du mieux. Paul McCartney et John Lennon acceptent, mais George Harrison, fidèle à Ringo, refuse. Il faudra que Epstein et Martin usent de toute leur persuasion pour finalement convaincre Harrison d'aller de l'avant avec un substitut.

Martin suggère Jimmy Nicol, un batteur de studio ayant déjà enregistré dans son studio. Nicol est immédiatement recruté. On lui propose un salaire de 2500 livres sterling par spectacle, en plus d'un bonus de signature de 2500 livres. On le transforme en lui donnant la coupe de cheveux "Beatle" (la célèbre "Mop Top"!) et en lui faisant porter le complet de Ringo Starr (même si les pantalons sont trop courts!).

Mais où est Ringo? Le batteur de remplacement Jimmie Nicol avec ses célèbres comparses.
Source : www.thesun.co.uk
Nicol se souvient de cette époque : "La veille de devenir un Beatle, les filles ne s'intéressaient pas à moi". Il poursuit : "Le lendemain, avec le complet et la coupe Beatle, dans la limousine avec John et Paul, elles mouraient d'envie de me toucher".

Les Beatles avec Jimmy Nicol, lors d'un spectacle aux Pays-Bas, le 5 juin 1964.
Source : Wikipedia / Archief Beeld en Geluid, cat. 64228, fotonumber 7
Le rêve de Nicol ne dure que 13 jours, c'est à dire le temps de 8 concerts. Ringo Starr, de nouveau sur pied, reprend son trône derrière la batterie. De l'avis de tous, Nicol a effectué un travail exemplaire pendant les spectacles. Mais ce dernier trouve le retour à la réalité bien difficile. Comment l'en blâmer, après avoir vécu, l'instant de quelques jours, la Beatlemania!

Jimmie Nicol retombe dans l'anonymat et reprend son travail se batteur de studio pour 30 à 40 livres sterling par semaine. Malgré tout, Nicol ne tente jamais de capitaliser sur sa courte carrière de Beatle. Il ne désire pas "marcher sur les orteils" d'un groupe qui a été si généreux envers lui.

Où arrive la montre dans cette histoire? C'est à l'aéroport de Melbourne, afin de remercier Nicol pour ses services, que Brian Epstein lui offre une montre Eterna en or avec comme inscription sur le dos">From The Beatles and Brian Epstein to Jimmy – with appreciation and gratitude" (De la part des Beatles et Brian Epstein pour Jimmy - avec appréciation et gratitude).


Une Eterna-Matic des années 1960.
Source : www.wristchronology.com
Le modèle offert est une Eterna-Matic, produite par la firme suisse Eterna.  Elle est dotée, comme son nom le laisse deviner, d'un mouvement automatique, c'est à dire un mouvement mécanique équipé d'un petit balancier interne qui sert à remontrer le ressort de la montre grâce aux mouvements du porteur de la montre. 


L'arrière (ouvert) d'une Eterna-Matic. Le demi-cercle que l'on voit du côté droit du mouvement est le balancier qui bouge avec les mouvements de la personne qui porte la montre et qui permet d'en remonter le ressort.
Source : http://eterna-fanatic.com
Utilisant cinq billes de roulement spécialement positionnées pour améliorer la précision et la durabilité de la montre, la Eterna-Matic devient une des montres les plus populaires de la compagnie, à tel point que le petit symbole des cinq billes sur le cadran de la montre devient l'emblème officiel d'Eterna.



dimanche 25 juin 2017

La montre de la semaine

La Uno de Botta Designs : une aiguille, c'est tout ce qu'il faut!

Souvent, on trouve la beauté dans la simplicité. C'est ce qu'a dû se dire Klaus Botta, designer industriel allemand, lorsqu'il a développé en 1986 la UNO. Il s'agit de la première montre moderne qui ne possède qu'une seule aiguille. Oui, une seule aiguille pour dire le temps! Comment faire? Comme la montre, le principe est très simple, comme le montre cette image :

Source : www.botta-design.de/en/one-hand-watch/

Donc, l'unique aiguille fait un seul tour en vingt-quatre heures. Il suffit d'adapter légèrement notre façon de lire l'heure et le tour est joué! Historiquement, les premières horloges n'avaient qu'une seule aiguille. Pensons même aux cadrans solaires!


Bien entendu, il ne s'agit pas d'une montre pour les amateurs de grande précision. Bien que la montre garde fidèlement l'heure grâce à un mouvement suisse au quartz, elle décevra l'amateur qui règle sa journée à la seconde près! Sur le site de la compagnie, voici comment on explique le concept : It is one of the great paradoxes of the modern world: watches that are accurate to the nearest second turn us into clock-watching slaves. They tempt us to leave everything to the very last second – deadlines, meetings, transport connections. As a result, we feel stressed and obsessed about keeping everything under control rather than calm and relaxed. We have become used to making everything complicated – and have forgotten how to keep everything simple*.


La UNO24 Black Edition, une variation sur le modèle original.
Source : www.botta-design.de
Dès son lancement, la UNO remporte un grand succès, si bien que d'autres manufacturiers se sont mis à imiter le concept de la Botta. Au nombre des imitateurs : la Skagen Ancher SKW6193, la Squarestreet Minuteman et la Slow Jo 19 :

La Skagen Ancher, qui triche un peu avec un guichet
où sont écrites les heures et les demi-heures.
Source : http://sundaylife.jp/skagen/ancher
La Minuteman de Squarestreet.
Source : Pinterest

La Slow Jo 19. Remarquez comment le zéro (minuit) est en bas du cadran.
Source : www.slow-watches.com

Du nombre, la Skagen est la plus abordable à $159. La Botta UNO, pour sa part, de détaille entre $722 et plus de $1500 pour les modèles avec un mouvement automatique. Le design, faut-il croire, a un prix!

Mais si vous avez le portefeuille vraiment bien rempli, certaines grandes marques horlogères comme Breguet ou Vacheron Constantin proposent aussi des créations du même type (voir le premier des deux articles cités ci-dessous). On pense aussi à MeisterSinger, une autre marque allemande qui se spécialise dans les montres à une aiguille. Leur Modèle No.1, présenté en 2001, est très classique (et très réussi!) :

Source : www.timeandwatches.com


Pour voir d'autres modèles, je vous suggère ces deux articles disponibles en ligne. Le premier montre entre autres que certaines anciennes horloges situées sur les devants d'édifices européens n'avaient qu'une seule aiguille :

- http://www.timeandwatches.com/p/single-hand-timepieces-in-watchmaking.html

- http://www.uniquewatchguide.com/single-hand-watches/


____________________________________
C'est l'un des grands paradoxes du monde moderne: les montres qui sont exactes à la seconde près nous transforment en esclaves du temps. Ces montres nous amènent à tout laisser à la toute dernière seconde : délais, réunions, horaires de transport. En conséquence, nous stressons en tentant de tout maintenir sous contrôle plutôt que de demeurer calmes et détendus. Nous nous sommes habitués à tout compliquer - et avons oublié comment tout simplifier.