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mardi 29 août 2017

La montre de la semaine

La Casio MDV106-1A

J'ai déjà parlé des montres fabriquées par Casio dans ce blogue. J'ai notamment présenté les G-Shock, une série de montres qui sont des merveilles de résistance bourrées de différents gadgets. Il pourrait donc paraitre surprenant que ma montre de la semaine, une montre de plongée de Casio, soit un modèle de simplicité.

En effet, la MDV106-1A ne fait étalage d'aucun artifice. Du moins, pas sur son cadran : pas de chronomètre, d'aiguille additionnelle pour un autre fuseau horaire, ou même de petit cadran  numérique (comme on peut souvent le voir sur d'autres montres analogues produites par Casio). Tout ce qu'on voit sur le cadran : des aiguilles argentées sur un fond noir, de même que des appliqués ronds et rectangulaires pour marquer les heures. Les seuls "extras" : un guichet pour la date, l'obligatoire nom sous les 12 heures et un espadon en haut des 6 heures pour la résistance à l'eau.

Source : www.divewatchesblog.com
En fait, un cadran dénudé est ce qu'on veut sur ce type de montre. Quand vous êtes en plongée, vous voulez bien voir votre montre. D'ailleurs, les montres de plongée bénéficient généralement d'indices luminescents qui sont très utiles quand il fait sombre sous l'eau. Cette visibilité n'est pas nécessairement pour savoir quelle heure il est, mais surtout pour savoir depuis combien de temps vous êtes sous l'eau et pour minuter votre remontée à la surface. Vous pourriez toujours faire le calcul en fonction de l'heure à laquelle votre plongée a débuté. Mais la mémoire nous fait souvent défaut. Pour contrer cela, vous n'avez qu'à vous servir de la lunette rotative unidirectionnelle (l'anneau circulaire dentelé à l'extérieur du cadran) et de ses indications de 0 à 60 minutes.

La technique est simple : si comme dans l'image ci-dessous vous débutez votre plongée à 10h10, vous n'avez qu'à positionner le triangle de la lunette rotative (qui équivaut à 0 minutes) vis-à-vis l'aiguille des minutes. Ainsi, si votre plongée est disons limitée à 40 minutes, vous saurez que cette dernière est arrivée à sa fin quand l'aiguille des minutes arrivera à 50 sur la lunette. Le petit clip ci-dessous explique bien la chose :



Il existe une pléthore de montres de plongée. Ces dernières existent depuis longtemps (voir mon billet sur les gigantesques plongeuses russes) et elles demeurent encore très populaires aujourd'hui. Dans la catégorie des montres de luxe, on retrouve plusieurs modèles célèbres, comme "l'archétype de la montre de plongée", la légendaire Submariner de Rolex (voir mon billet à son sujet), la Omega Seamaster, la Breitling Superocean ou la Aquaracer de Tag Heuer. Il y a fort à parier que malgré les fantastiques qualités techniques de ces montres, peu s'en servent pour faire de la plongée. Ces super-montres sont davantage des icônes qu'on achète à cause du nom et de la réputation, et non à cause de leur résistance à l'eau.

La Rolex Submariner. Prix de détail : entre $6000 et $10,000
Source : www.amazon.ca

Et c'est pour ça que je trouve la plongeuse de Casio si sympathique. Oui, son cadran est un plagiat éhonté de la Submariner. Oui, c'est une "vulgaire" montre au quartz. Mais n'en déplaise aux puristes et aux watch snobs, c'est une excellente montre de plongée pour son prix ($70 sur Amazon, moins si vous la trouvez en vente).  Casio, à ce qu'on dit, fait un excellent contrôle de la qualité. De plus, son mouvement au quartz est réputé être très précis, perdant ou gagnant moins de 30 secondes par mois! Tout ceci, de même que son prix abordable, en a fait un best-seller dans sa catégorie.

En ce qui me concerne, je trouve son look épuré tràs attrayant. Mais elle a deux défauts. Le premier est sa taille. Elle affiche un diamètre de 44mm, ce qui est un peu trop volumineux pour mon modeste poignet. Dans la même catégorie, la Mako II de Orient, avec son diamètre de 41mm, est une alternative intéressante. De plus, la Mako II a le mérite d'être actionnée un mouvement automatique (je suis quand même un peu snob quand je veux!).

Mais comme la MDV106-1A de Casio, la Mako II est fortement inspirée par la Rolex Submariner. C'est là son second défaut. J'ai déjà demandé dans un précédent billet quel était l'intérêt de se promener avec une pseudo-Rolex au poignet (voir la photo comparative au bas dudit billet).

La Mako II de Orient. Presque identique à la Casio, qui elle-même est presque identique à la Submariner de Rolex!
Source : www.ablogtowatch.com
Peut-être que c'est en Russie que je trouverai une plongeuse qui a sa propre identité. La firme horlogère Vostok produit la Amphibian, une autre icône dans le monde des montres de plongée. Comme la Mako II, elle est dotée d'un mouvement automatique. De plus, elle vient en différentes livrées assez colorées. Avec une diamètre de 40mm, elle serait parfaite pour moi! La principale difficulté sera de choisir le modèle. Voici quelques exemples tirés de Amazon ci-dessous :


Quelques variations de la Amphibian. On note qu'elle a aussi une lunette rotative dotée soit de chiffres, soit de points de couleur (avec le rouge qui signifie que la plongée a dépassé les 40 minutes).
Source : www.amazon.ca, montage F. Cartier


Difficile choix en vue...


samedi 5 août 2017

Les types de montres

Les montres journalières

Vous sortez pour une soirée chic? Alors la montre habillée sera votre choix. Pour une journée à la plage (et dans l'eau)? Totalement étanche, la montre de plongée fera l'affaire! Vous partez pour l'Europe et vous désirez savoir quelle heure il est à Montréal? Votre montre avec une complication "GMT" vous donnera un fuseau-horaire additionnel!

Une montre équipée d'une complication de type "GMT". Il s'agit d'une aiguille
additionnelle celle avec une flèche rouge et blanche sur cette montre)
qui permet de pointer vers un second fuseau horaire.
Source : François Cartier
Mais quelle montre allez-vous porter pour aller arracher les mauvaises herbes dans votre potager? Ou lorsque vous devrez repeindre la chambre du petit dernier? Certains vont répondre qu'ils laisseront simplement leur belle Seiko ou Bulova dans le tiroir de leur commode!

Mais si comme moi vous vous sentez un peu "tout nu" sans une montre au poignet, ou si vous devez simplement tenir compte du temps, alors il vous faudra une montre que vous n'avez pas peu d'exposer à la saleté, à l'eau, à la poussière ou aux chocs. C'est la montre "journalière". C'est un terme que je trouve un peu fade en français. En anglais, on parle de "beater watch", une expression qui décrit bien selon la vocation de ce type de montre : celle qu'on a pas peur de brasser ou de salir. Une montre qu'on portera lorsqu'on effectue les sales besognes du quotidien. 

Depuis leur émergence au début du 20e siècle, les montres sont essentiellement actionnées par des mouvements mécaniques. Les petites pièces de ces délicats mouvements sont fragiles et résistent mal aux chocs. L'arrivée des montres au quartz dans les années 1970 vient changer tout cela (voir mon billet à ce sujet). Animées par des mouvements disposant de seulement quelques pièces mobiles, les montres au quartz s'avèrent très résistantes, en plus d'être précises, légères et peu chères à l'achat.  

Un mouvement mécanique (à gauche) versus un mouvement au quartz.
Source : Encyclopedia Britannica
La montre journalière, c'est peut-être la première montre que vous avez acheté, ou celle qui dort sous vos vieux bas dans votre commode, oubliée depuis plusieurs années. Ou si vous avez déjà une collection de quelques belles montres, il s'agit de celle que vous avez acheté expressément pour sa fonctionnalité et pour les travaux ménagers, et ce sans égard à son apparence. Certains diront même de cette montre que plus elle est laide, plus elle est désirable! Un bel exemple : la G-Shock (voir mon billet au sujet de cette ligne de montres fabriquées par Casio). Par contre, la plupart des G-Shock sont de grosses montres plutôt encombrantes. À moins d'avoir besoin d'un chronomètre ou d'un GPS pour vos tâches journalières, je vois mal cette montre comme étant un bon choix, surtout que les G-Shock sont généralement assez dispendieuses.

La G-Shock Mudmaster de Casio.
Prix de détail : $425.00
Source : www.amazon.ca
Dans mon cas, j'ai quelques montres que j'enfile quand vient le temps de faire le gazon ou de réparer les vélos des enfants. J'ai une vieille Timex Explorer que j'avais beaucoup porté mais qui a fini dans le fond d'un tiroir, sa pile épuisée et son bracelet usé à la corde. Quand j'ai commencé à avoir quelques montres de meilleure qualité, j'ai installé une nouvelle pile dans cette vieille routière, de même qu'un bracelet en nylon de type "NATO" pour lui donner une seconde vie. Avec sa date est sa fonction "Indiglo", c'est une bonne petite montre qui va encore me suivre pour de nombreuses années.

Ma Timex Expedition. On devine les nombreuses égratignures sur le boitier.
Source : François Cartier

La seconde est une montre de la compagnie Coleman (oui, celle qui produit du matériel de camping). Je l'ai achetée pour moins de $20 dans un magasin à grande surface. C'est une montre toute simple : pas de date, même pas de luminosité sur ses aiguilles à la noirceur, un bracelet en tissu qui se fixe avec du velcro. Mais je l'ai depuis quelques années et elle a fait ses preuves. Elle a notamment pagayé de Montréal à Québec lors du Défi kayak 2016.

Ma modeste petite Coleman.
Source : François Cartier

L'auteur de ce blogue à son arrivée à Québec, en août 2016. À son poignet, la brave petite Coleman!
Source : Michèle Cartier
Dans les deux cas, si jamais un impact détruisait la montre, ou si le l'échappais dans les profondeurs du fleuve Saint-Laurent, je n'aurais pas trop de regrets. Moins, en tout cas, que si cela arrivait à une des montres de ma collection. 

Notons en terminant que la définition d'une "beater" est aussi une question de perspective. La plupart des montres que je possède, même les plus respectables, seraient vues comme des journalières par des collectionneurs qui jouent dans les grandes ligues (Rolex, Omega, Panerai, Longines, Grand Seiko, etc.). Mais même si j'étais fortuné au point de me payer ces montres de luxe, j'aurais un certain pincement au coeur si je devais me plonger les bras dans le compost avec ma Tissot ou ma Orient Bambino!!

Sérieusement, vous iriez jouer dans le compost avec une montre comme ça??
Source : François Cartier

Donc, pour résumer, les caractéristiques de la "journalière" :
  • Étanche
  • Résistante (mouvement au quartz)
  • Légère
  • Confortable
  • Peu dispendieuse
  • Facultativement : multifonctionnelle

Dans un prochain billet : les montres à complications. 



samedi 13 mai 2017

La montre de la semaine

La Casio G-Shock

En quelque part au Japon, Kikuo Ibe, un jeune employé de la compagnie Casio, se désolait de la relative fragilité des montres-bracelet. En effet, Ibe avait échappé par terre la montre mécanique que son père lui avait offert lors de ses études. La montre n'avait pas survécu à cet incident. 

Avec son équipe de design, il entreprend de créer une montre capable de subir les pires sévices. Leur objectif : les trois "dix", c'est-à-dire de concevoir une montre capable de survivre à une chute de dix mètres, avoir une résistance à l'eau de 10 Atmosphères (100 mètres) et avoir une pile possédant une durée de vie de dix ans.

Après trois ans de travaux et plus de 200 prototypes, Ibe et son équipe réussissent à créer cette super-montre : la G-Shock (ou "Gravitational Shock"). Pendant les tests, l'équipe de Ibe lance ses montres du haut d'édifices pour en tester la solidité! Le premier modèle, le DW-5000, est officiellement lancé en avril 1983. 

La Casio G-Shock DW-5000.
Source : www.world.g-shock.com
Kikuo Ibe, le concepteur de la G-Shock. M. Ibe est aujourd'hui le chef
de la recherche et du développement  de la compagnie Casio.
Source : www.dezeen.com
La montre remporte un succès rapide, car peu de montres occupent alors le créneau des montres utilitaires ultra-résistantes. À la fin des années 1990, Casio a déjà vendu 19 millions de montres G-Shock dans le monde. La gamme G-Shock propose alors (et toujours) des dizaines de modèles et certains sont devenus de véritables items de collection. Des sites web entiers y sont même consacrés (voir par exemple g-street).  On propose même une variante pour femmes, la Baby-G. 

La Baby-G. Source : www.amazon.ca
La solidité de cette montre s'explique par un design inédit : le mouvement au quartz, le moteur de la montre, est enveloppé de dix couches protectrices, dont une membrane d'uréthane, un boitier et un dos en acier inoxydable et un "module flottant", une espèce de berceau en mousse d'uréthane dans lequel repose le module au quartz. Les boutons et poussoirs sont scellés hermétiquement pour assurer l'étanchéité de la montre.


Deux images de l'intérieur de l'usine Casio de Yamagata au Japon.
Source : www.g-street.com.au
Aujourd'hui, bien que la plupart des modèles G-Shock demeurent des montres à affichage numérique, on en retrouve aussi avec un affichage traditionnel avec aiguilles et cadran, ou bien avec une combinaison des deux.

Source : www.world.g-shock.com
Casio continue à offrir de nouveaux modèles avec des fonctions surprenantes : pile solaire, capacité Bluetooth, baromètre, altimètre ou même la capacité d'ajuster son heure en fonction d'un signal GPS ou de prévoir les marées. Et avec ces gadgets, les G-Shock plus évoluées sont de nos jours des montres dispendieuses, comme par exemple la Mudmaster GWG-1000RD :

Une des variantes de la Mudmaster. Une montre à plus de $2000!
Source : www.amazon.ca
Le marché de la montre de sport et d'aventure offre aujourd'hui de nombreuses marques et modèles. Timex, par exemple, propose ses séries "Ironman" et "Expédition". Par contre, il y a fort à parier qu'un aventurier portera plus souvent qu'autrement son choix sur une G-Shock!



dimanche 12 mars 2017

Chronos, dieu du temps 

Une affaire de temps

Dans la mythologie grecque, Chronos est le dieu du temps et de la destinée. Comme le montre la photo ci-contre, on le voit souvent représenté comme un homme barbu ailé, portant une faux et un sablier. La statue est de Ignaz Günther, un artiste allemand qui aurait créé cette oeuvre à Munich vers 1760. C'est un peu la raison qui explique le choix du nom de mon blogue. La montre, c'est le passage du temps; ou plutôt, notre fascination avec le temps : être à l'heure, ne pas perdre son temps, manquer de temps. Et comme on le dit souvent, le temps, c'est la seule chose qu'on possède (quoique pour vivre, on échange son temps et son travail pour de l'argent!)

Depuis mon enfance, j'ai toujours aimé les montres. Dans les grands magasins, les vitrines de la section des montres étaient généralement les seules qui attiraient mon attention. Ces vitrines étaient souvent près de celles des bijoux et des parfums. Mes premiers souvenirs de magasinage de montres sont donc embaumés d'une odeur de parfum pour femme! Faute d'argent, je me fiais davantage aux cadeaux d'anniversaire ou de Noël pour renouveler ce qui représentait le seul ornement que je portais! En effet, les hommes ont souvent pour seul "bijou" leur montre-bracelet. 
Source : http://www.digital-watch.com

Étant un enfant des années 1970 et 1980, j'ai donc eu droit aux premières montres électroniques, du genre de ce que des compagnies comme Timex, Seiko et Casio manufacturaient à l'époque. Je n'ai malheureusement pas le souvenir de ma première montre (j'ai une mémoire de poisson rouge!), mais elle devait ressembler à la montre Casio ci-contre (un modèle W-400 de 1982). J'étais même jaloux de mes amis qui avaient les fameuses montres-calculatrices, de grosses boites rectangulaires sur de petits poignets d'adolescents avec de minuscules touches pour les chiffres.

Mais la fascination pour l'électronique a vite passé et je suis revenu aux montres plus classiques ("analogues", vous diront les spécialistes). Toutefois, même si j'ai toujours eu une montre au poignet, et même si je continuais à les regarder de temps à autre, mon véritable intérêt ne s'est déclenché qu'il y a quelques années.

Comme plusieurs, j'ai découvert les joies du magasinage en ligne, notamment sur des sites comme Amazon et Ebay. Les vitrines de magasins étaient maintenant déplacées sur mon ordinateur et la quantité de montres disponibles était semble-t-il infinie! C'est alors que j'ai vraiment eu la piqûre et que j'ai commandé ma première montre. J'avais alors mis le doigt dans l'engrenage (ou serait-ce dans le mécanisme à ressort manufacturé en Suisse!). Mais la suite, je vous la garde pour mes prochains billets!

Je parlerai donc de mes montres, de celles que je voudrais avoir (ma "Wish List" sur Amazon est étonnement bien garnie!), des principes mécaniques des montres, des grands classiques, des types de montres, etc.

À bientôt, quand j'aurai... le temps!